Les Japonais disaient que la grue vit mille ans et la tortue (ãT=kame) dix mille. C’est un symbole de longévité et donc de bonheur. Lorsque survient un malheur, il faut prononcer “tsuru kame, tsuru kame” afin de le conjurer.
Depuis les temps anciens, la grue est considérée comme un oiseau mystérieux de par sa couleur, ses périodes de migration, et de son environnement. Les gens croyaient au retour de l’âme de leurs ancêtres lorsquelles arrivaient, car ces oiseaux, habitant le royaume de Tokoyo (pays imaginaire situé au-delà des mers), leur rendaient visite à la période de la fête des morts. On suppose que c’est la raison pour laquelle la multiplication des portails s’est développée, car ceux-ci, que l’on appelle torii (tori=oiseau/i=maison), sont en forme de perchoirs. C’est un lieu de repos pour les kami.
Il existe de nombreux contes anciens mettant en scène des grues: la riziculture aurait commencé grâce à une grue qui aurait amené la première pousse de riz dans son bec; un paysan sauve une grue et finit par se marier avec la fille de celle-ci... Presque chaque région a sa propre histoire mettant en scène une grue.
Cette croyance se retrouve aujourd’hui encore dans les origami. On plie des grues afin de prier la réussite et de guérir les maladies.
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